
NI KETUT EKAYANTI
‘‘EKA’’
L’engagement touchant d’une jeune femme balinaise
La Rencontre
Lorsque je suis venue à l’école de plongée la Calypso pour rencontrer l’équipe organisant la restauration de corail à Amed, Bali, j’ai eu l’opportunité de parler à Eka!
Avec assurance, Eka m’a expliqué le rôle de cette école de plongée engagée qui a été fondé par Valentina. Elle m’a partagé les manières de devenir bénévoles pour contribuer à la restauration du corail, mais aussi les actions menées avec les enfants pour les sensibiliser à la richesse des récifs et le besoin criant d’en prendre soin.
Ces enfants, apprennent alors à apprivoiser la mer en snorkeling (palmes, masque, tuba), et seront les futurs gardiens des récifs qui se trouvent sous la surface, juste devant chez eux.
Qui est Eka
Eka est une jeune femme locale, venant de Tulamben, elle vit face à la mer depuis sa plus tendre enfance. Apprendre à nager reste limité, mais c’est pourtant à l’âge de 16 ans qu’elle fera sa première expérience de plongée. Voir la vie marine et pouvoir s’en approcher, être émerveillée, Eka est touché en plein coeur. Elle comprend qu’il est nécessaire de prendre soin de la mer, c’est à ce moment là qu’elle décide de travailler pour les centres de plongée de son village, et d’aller plus loin en s’engageant avec La Calypso, dans les restaurations du corail.
Son Engagement
Eka ne s’arrête pas là, cette jeune femme dynamique, engagée pour l’Océan, croit fermement au pouvoir de l’éducation. Elle gère alors la Blue School Bali qui permet aux enfants d’apprendre sur la vie marine et les actions de conservation, mais aussi la gestion des déchets plastiques bien trop présents sur les plages d’Amed.
Elle nous a d’ailleurs proposé d’assister au Small Eco Festival organisé par un groupe de jeunes locaux et supporté par les organisations locales, ayant pour sujet principal les déchets plastiques.
voir le reportage sur le SMALL Éco festival
« C’est lors de ces 3 jours que nous avons pu observer toute l’énergie qu’Eka met à contribuer à sa communauté et au monde marin. »
Être une jeune femme balinaise
En plus d’être engagée dans le respect de son environnement, Eka est sensible à l’émancipation des jeunes femmes balinaises dans leur culture parfois restrictives aux vues des règles traditionnelles. Ici les jeunes femmes doivent se marier tôt, former une famille et s’occuper du foyer.
Eka a très rapidement pris conscience de l’importance de l’éducation et qu’elle est une réponse aux problématiques environnementales et à l’évolution des jeunes filles de son pays.
Mais elle nous a aussi avouer que le coût des études ne permet pas à toutes les jeunes balinaises de se former. Malgré les opportunités d’étudier à l’étranger, les traditions gardent un poids important dans les décisions de vie de cette jeune femme. Eka se forme actuellement pour devenir institutrice.
Eka à l’oeil qui brille lorsqu’elle nous parle de ses rêves d’offrir une éducation à de plus en plus de jeunes. Elle a compris que l’éducation est la base pour comprendre comment agir dans le monde et retrouver son pouvoir d’agir.
Malgré les défis rencontrés, elle garde sa motivation, grâce aussi à un entourage bienveillant qui l’encourage.
Pour nous, Eka est une réelle source d’inspiration et d’espoir pour sa communauté mais aussi pour les jeunes balinais.es.
« Merci à toi Eka pour l’inspiration que tu nous donne. »
Pour plus d’informations sur les actions d’Eka, c’est par ici :